Les atouts de la France coloniale selon Paul Leroy-Beaulieu ( 1882 ).
Introduction :
Paul Leroy-Beaulieu est né en 1843 et décède en 1916, il est issu d'une grande famille bourgeoise de tradition orléaniste. Universitaire et économiste libéral, il est connu comme l'un des premiers, voire le premier théoricien de la colonisation sous la IIIe République. Ses idées sont largement influencées par les écrits de Renan mais aussi par son beau-père, Michel Chevalier, un des penseurs Saint-Simonien. Cette école de pensée est favorable à l'expansion coloniale. Paul-Leroy-Beaulieu lui succède à la chaire des « Sciences Morales et Politiques » au Collège de France. Il obtient un prix de l'Institut en 1870 pour son mémoire intitulé L'étude du système colonial des peuples modernes. C'est à partir de ce mémoire qu'il entreprit l'écriture de De la colonistation chez les peuples modernes dont la première édition paru en 1874. Rencontrant un franc succès dans les milieux scientifiques et les salons il fut complété et réedité une deuxième fois en 1882. En tout cet ouvrage, modifié à chaque réedition, le fut cinq fois jusqu'en 1908. Leroy-Beaulieu est aussi l'auteur du livre Du partage des richesses et le fondateur de L'économiste français.Le texte, ici présent, est extrait de la préface de l'édition de 1882, il dresse dans cet ouvrage un tableau des divers systèmes coloniaux puis dans un deuxième temps de sa théorie générale sur la colonisation. Lors de sa seconde publication la IIIè République, crée en 1871 suite à la défaite et à la chute du Second Empire, entre dans une nouvelle phase avec l'arrivée des républicains au pouvoir en 1879 et l'élection de Jules Grèvy comme Président de la République. Ces hommes politiques, pour certains, sont plus enclins à une politique coloniale comme Ferry et Gambetta respectivement président du Conseil en 1880-1881 et de fin 81 à début 82. Ainsi cet extrait nous propose une vision de la théorie de Leroy-Beaulieu sur les colonies mais également sur la politique. Il commence par une question sur les fautes du passé dans les lignes 1 et 2; puis des lignes 3 à 10 il fait référence au devoir et à la capacité de la France à coloniser; des lignes 11 à 23 il opère une disctinction entre différents types de colonies; des lignes 24 à 31 il émontre l'intérêt économique de ces colonies; et enfin des lignes 32 à 38 il expose sont point de vue sur la politique extérieure française. Ainsi quels sont les atouts de la France coloniale pour Leroy-beaulieu ? Nous répondrons à cette question avec tout d'abord une vue d'ensemble des bases coloniales à l'époque; puis sur les moyens d'exploiter ces colonies et enfin la mission civilisatrice et la politique extérieure de la France.
I°) Les bases du Second Empire colonial français.
1) Fautes et héritages.
Les dix premières années de la IIIe République apparaissent comme une parenthèse dans l'Histoire de l'expansion coloniale française. La France est profondément touché par la défaite de Sedan et la chute du Second Empire qui s'en suit. Cependant elle a conservé de sa puissance en restant la deuxième puissance industrielle et maritime. La IIIe République hérite aussi de colonies résultant du premier empire colonial mais aussi des politiques menées sous Napoléon III. A la ligne 1 : « les fautes du XVIIIe siècle » auxquelles fait allusion Paul Leroy-Beaulieu fait référence au Traité de Paris, signé le 10 Février 1763, et qui est longtemps perçu comme marquant la perte du premier empire colonial. Ce traité fait suite à la guerre de Sept ans qui oppose entre autres la France et l'Angleterre ( 1756 ), et entraîne la perte de la Nouvelle France ( Quebec et partie de la Louisianne ) préférant défendre avant tout ses intérêts économiques dans le commerce. Cependant en 1814 à la signature d'un nouveau traité certaines puissances européennes rétrocèdent à la France des territoires coloniales. Ainsi, au début de la IIIe République, la France conserve quelques reliquats de colonies où vivent pas loin de 6 millions d'hommes. Elle possède notamment quelques établissements côtiers dont le plus important se situe au « Sénégal » mentionné à la ligne 29 avec le port de Saint-Louis, mais aussi aux « Indes » ( l.13 ) où elle dispose de comptoirs tel Pondichéry ou Chandernagor. La France contrôle toujours Saint Pierre et Miquelon et des îles ( surnommées îles à sucres ) telles la Martinique, Guadeloupe, Guyanne, les Antilles, la Réunion mais ces îles sont pour la plupart en casi léthargie. Ces colonies n'empêchent pas pour autant que la France soit relégué au dernier rang des puissances coloniales en 1814. C'est également la volonté de Paul Leroy-Beaulieu dans ces deux premières lignes de redonner l'envie de grandeur de la France à travers l'expansion coloniale bien que celle-ci « a été relégué au second plan dans la conscience nationale » ( l.33 ) mais aussi le goût pour l'exploration et l'aventure.
B) Explorateurs et conquêtes récentes.
Paul Leroy-Beaulieu fait ici l'éloge de ces explorateurs hardis ( l.8 ) et ces « aventuriers aussi originaux et aussi audacieux qu'il y a un siècle » ( l.9-10 ) il fait même une comparaison avec Robert Cavelier de la Salle à la ligne 8 qui explora au XVIIe siècle les territoires entre la région des Grands Lacs et le Mississippi dont il prit au nom du roi possession de la Louisiane. Mais au XIXe siècle ces explorations débutent d'abord par par la motivation de missionnaires catholiques et également par celles des scientifiques, des sociétés gépgraphiques et des associations savantes, milieux qui se passionnent pour la découverte. Avant d'être en partie aidés par les politiques gouvernementales les initiatives sont essentiellement individuelles renforçant le côté audacieux et hardis de ces hommes. On pourrait faire mention de Francis Garnier ( 1839-1973 ) qui participa à des explorations navales en Cochinchine et en Chine au début des années 1860 et en prit même la direction en 1868 pour la découverte du Haut-Mékong. Ou encore de Pierre savogan de Brazza ( 1852-1905 ) qui devint français en 1874 et explore à partir de 1875 l'Ogoué, un fleuve gabonais pais doit vite faire demi-tour devant le manque de moyens et d'hommes. Il repartit en 1879 avec l'appui du gouvernement et fonda Franceville et la future Brazzaville. Enfin il réussit à mettre ces territoires sous la protection française en 1880. Ces territoires deviennent des colonies mais ce phénomène n'est pas nouveau comme le rend compte Paul Leroy-beaulieu à la ligne 4 : « les dernières années en donnent la preuve » et est déjà présent sous la Monarchie de Juillet et le Second Empire. La colonisation de l'Algérie débute en effet à partir de 1830 et le débarquement sur les côtes jusqu'en 1848 où certains territoires sont annexés à la France et sont formés en tant que département. La colonisation de la Cochinchine ( l.7 ) débute en 1859 et se poursuit sous le Second Empire jusqu'en 62 où l'empereur cède trois provinces à la France puis en 1874 où elles sont placées sous l'entière souveraineté française donnant naissance à la Cochinchine. Mais à partir de la fin des années 1870 le régime redonne de l'ampleur à ces expansions comme au Soudan et en Tunisie, entre autres, mentionnés à la ligne 29. Mais pour l'auteur malgré ces conquêtes il manque à la France « l'esprit de suite dans sa politique coloniale » ( l.32 ). En effet la France s'est d'abord contentée d'assurer uniquement la protection des explorateurs. Les initiatives militaires qui suivent sont pour le moins opportunistes et ne se définissent pas dans une politique coloniale d'ensemble, comme le préconise Paul Leroy-beaulieu c'est à dire en cherchant à créer de vastes territoires continus à partir des bases littorales déjà existantes.
II°)
1) Colonies d'exploitation et capitaux.
Pour Paul Leroy-Beaulieu, le moteur de l'expansion colonial réside dans l'investissement de capitaux. A la ligne 26 il constate que la France « les dissémine aux quatres coins de l'univers ». En effet, les banques françaises investissent de préférence dans les pays étrangers, indépendants en raison des prédilections des épargnants pour les emprunts publics. Il souhaite ainsi à la ligne 28 « qu'un tiers ou la moitié » ou « le même quart » des capitaux français soient placés dans les colonies. En 1900, les capitaux français investis dans l'empire colonial se montent environ à 1,5 milliards, soit 3,5% du total des capitaux français hors de métropole. En 1906, ils ne sont passés qu'à 1,7 milliards dans le reste de l'Empire soit un total de 7% du total des capitaux hors de France. Les investissements des années qui suivent la publication de l'ouvrage se montrent nettement inférieurs aux espérances de Paul Leroy-Beaulieu. Il souhaite ce que Lénine appele l'impérialisme financier c'est à dire que durant la grande dépression de 1873 à 1896, dûe à une hausse des investissements, et donc de la production et de la consommation entraîna une baisse des taux d'investissments et ces investisseurs cherchent ainsi des placements rémunérateurs qu'ils pourraient trouver dans les « colonies d'exploitation » ( l.13 ) que Paul Leroy-Beaulieu considère comme des investissements plus sécurisés. L'Etat français a lui aussi intérêt à investir dans les colonies plutôt que dans des projets en coopération avec d'autres Etats comme la Grande-Bretagne pour le canal de Suez. Avec le développement du libre-échange les colonies fournissent un pré carré plus loyale, des débouchés privilégiés pour les marchés de la métropole et des approvisionnements exclusifs en matière première et en denrées alimentaires. Cependant c'est un pari que fait Paul Leroy-Beaulieu car il ne connait pas les ressources africaines et le commerce colonial ne représente que 5 à 6% des échanges. De plus pur les économistes, le capitalisme colonial apparaît comme peu dynamique et s'apparente à du protectionnisme. Aux lignes 29 et 30 il avoue que ces dires sont hypothétiques « nous finirons bien, j'éspère, par assurer notre prédominance ». Il enchaîne avec les résultats supposés « splendides en 25 ou 30 ans » ( l.31 ). Il cherche ici à convaincre le milieu des affaires peu enclins à la prise de risque couteux sans garantie de monopole et où les terres sont peu défrichées et vierges.
1) Colonies de peuplement et émigration.
Paul Leroy-Beaulieu est le premier théoricien de la colonisation à faire une distinction entre « colonies de peuplement » ( l.14 ) et « colonies d'exploitation » ( l.13 ). La colonie, dans son principe de base est de peuplement, dans le but d'alléger la métropole d'une partie de sa population en l'installant des colonies. Cela se fait notamment lorsque la métropole n'arrive plus à subvenir aux besoins alimentaires, forte partie de sa population ou de lui fournir du travail. L'un des arguments des opposants à la colonisation est que « la France n'a pas d'éxubérance de population » ( l.11 ). En effet, entre 1860 et 1890, il y a une dépression économique et donc un fort taux de chômage mais contrairement à ses voisins européens la France a une population moins nombreuse que ses voisins. Le taux de natalité française est lui aussi largement inférieure. Elle ne peut donc pas se priver de sa populatin jeune généralement plus enclin à partir et à travailler. Les opposants à la colonisation et Paul Leroy-Beaulieu s'accordent sur l'inutilité des colonies de peuplement qui à la fois ne résoudraient pas le problème du chômage et risqueraient de diminuer encore plus le poids démographique de la France en Europe. Elles ne sont donc en aucun cas un régulateur de la vie économique. C'est pourquoi Paul Leroy-Beaulieu propose une émigration faible de l'ordre de « 15 000 à 20 000 colons par an » ( l.18 ). Les chiffres qu'il propose sont similaires à ceux de l'émigration de la métropole à l'Algérie, mais qui s'appliqueraient à l'ensemble de l'Afrique. Cela représente une faible part de la population pour seulement « servir de cadres » ( l.18 ) à l'administration coloniale et empêche que « l'immigration des étrangers européens » ( l.19 ) ne dépasse pas l'émigration française. Ces chiffres sont largement surestimés par rapport à l'émigration à venir, car elle est peu enclin à partir dans les colonies et nombres ne restent pas une fois sur place. Contrairement à la phrase de la ligne 19 la population d'immigrés étrangers n'est pas « d'égale importance ». En 1900, 800 000 étrangers européens sont installés dans les colonies françaises contre seulement 500 000 français. Cela n'empêche cependant pas la France de fonder un « grand empire africain et un moindre asiatique » dont Paul Leroy-Beaulieu espère la création ( l.37-38 ). Entre 1870 et 1900 l'empire colonial français passe de 1 000 000 km² à 10 900 000 km² et place la France comme l'une des nations coloniales les plus puissantes.
III°)
1) La vocation civilisatrice de la France et sa capacité colonisatrice.
Paul Leroy-Beaulieu insiste à la ligne 3 sur « la vocation civilisatrice de la France ». Il croit fermement que la France, pays des droits de l'Homme et du Citoyen et république non-esclavagiste ( depuis 1848 ) est la mieux placée pour ammener les populations indigènes, sur le long terme au niveau technique, scientifique, politique et administratif de la France. Car pour lui la plus grande partie du monde est soit aux mains de tribus guerrières soit aux mains d'indigènes inaptes à tirer profit des richesses et des terres. Dans la première édition de l'ouvrage il s'attaque aux traitement de populations indigènes, tant dans le présent que dans le passé, ainsi qu'à l'estimation de leur juste droit et de leur acheminement à la civilisation. Il se déclare partisan de l'assimilation des colonies ( en opposition à l'association ) c'est à dire l'extension aux indigènes de la loi, la langue, les idées ou encore des droits politique et des moeurs de la métropole. Pour Paul Leroy-Beaulieu les colonies sont vouées à s'émanciper jusqu'à une forme d'autonomie voire même d'indépendance. Ainsi ces pays « de langue française et d'esprit français » ( l.22 ), et donc proches sur le plan culturel et idéologique, assurent à la métropole une influence internationale et de bonnes relations économiques avec eux. Cette vision est cependant sur le long terme ( l.21 « au bout d'un siècle » ). Dans le cas où cette émancipation est freinée il prévoît la possibilité d'insurrection des colonies pour accéder à cette indépendance. Ainsi cette assimilation doit être graduelle et éviter tous abus de colons.
Pour justifier la supériorité de la France Paul Leroy-Beaulieu précise à la ligne 5 que « les plus grandes oeuvres de ce temps, en fait de travaux publics extra-européens, sont français ». Parmi ces travaux y figurent certains travaux européenns comme le canal de Suez inauguré en 1869 ou celui de Panama commencé en 1881-1882. Les autres oeuvres coloniales françaises sont nombreuses et y figurent notamment celui du développement du port d'Alger, grâce aux apports de capitaux étrangers, qui devient l'un des principaux ports méditerranéens en ravitaillement et en dépôt d'hydrocarbures. Mais outre ces « grandes oeuvres » ( l.5 ) les Français ont aussi construit de nombreuses villes ( 300 de 1971 à 1895 ) en Algérie mais aussi ont permis l'avancée dans les travaux hydroliques pour l'agriculture. Ces travaux peuvent aussi s'apparenter au social comme l'oeuvre sanitaire, rencontrant un grand succès avec la mise en place, à la fin du XIXe siècle, de services de santé publique. L'enseignement acquiert aussi une part dans cette mission civilisatrice bien qu'elle rencontre des obstacles en termes financiers et également face à une certaine résistance de la population. Ainsi le nombre d'élèves scolarisés passent de 13 000 en 1870 à 3 000 en 1880 avant d'être supprimés. Ces grandes oeuvres permettent en grande partie le désenclavement de ces régions grâce à la construction de réseaux routiers et ferroviaires. C'est à travers tous ces travaux que l'on voit cette missin civilisatrice et forment la vitrine de la colonisation car elle transforme le paysage et permet le développement des sols et sous-sols. La France a donc d'après Paul leroy-Beaulieu des « facultés colonisatrices » ( l.4 ). Elle fut à une époque récente la deuxième puissance coloniale derrière l'Angleterre et a donc prouvé sa capacité de colonisateur. Ses héritages coloniales peuvent donc servir de base à de nouvelles expansions. La métropole a des ouvertures maritimes notamment autour de la Méditerranée, elle possède une capacité militaire d'une puissance de rang mondiale malgré la défaite de 1871 et dispose de capacités financières, politiques et techniques lui permettant d'assurer des voies de communication avec les colonies ainsi qu'une organisation administrative de celles-ci. Il faut toutefois relativiser cette pensée face à la pratique colonisatrice dans ces territoires. Toutefois cette vocation civilisatrice et ces oeuvres permettent, pour Leroy-Beaulieu, la fusion ( assimilation partielle et progressive ) entre européens et indigènes indispensable à la paix et à la prospérité de cette civilisation.
1) La politique extérieure.
Paul Leroy-Beaulieu préconise à la ligne 34 que la « politique continentale (…) doit être essentiellement défensive » pour lui la politique de la France en Europe est trop risquée car confronté aux autres grandes puissances mondiales. Militairement il propose de se contenter de défendre le territoire métropolitain et non de se lancer dans les conquêtes européennes. Cependant on peut penser que la politique de conquête, vue par l'auteur, dans les colonies risqueraient de priver la métropole de troupes et ainsi de défense. D'où l'alliance qui intervient en 1891 avec la Russie et sécurise la France sur le continent lui permettant de s'investir dans ses conquêtes extra-européennes et satisafaire les « légitimes instincts d'expansion » ( l.36 ). Ce passage tout comme le précédant s'adresse en particulier aux nationalistes. En effet, depuis la défaite de Sedan et le Traité de Francfort l'amputant de certains territoires, la France a besoin de compenser sa grandeur perdue afin de retrouver son rang sur la scène internationale et le garder. Car sans cette politique d'expansion cela revient à reculer face aux autres puissances. Les nationalistes, largement majoritaires dans l'opinion publique de l'époque, s'opposent à cette idée de conquête qui feraient oublier l'Alsace et la Lorraine. Cependant ces politiques d'expansion se heurtent également aux puissances européennes. Ces problèmes extérieurs ne font que diminuer l'importance du discours colonial. Celui-ci n'est déjà que très peu présent en dehors des groupes politiques, économiques ou religieux. Cependant Gambetta puis Ferry tentent de redonner un élan à ces théories en les appliquant mais leurs successeurs De Frycinet et Duclerc n'ont que peu d'influence face à l'opinion plus revancharde que d'envie expansionniste paralysant les questions coloniales.
Conclusion :
On peut donc en conclure que la France possède en 1882 un véritable héritage à la fois par l'expérience de ses fautes passées, par les restes de son premier empire colonial mais aussi par ses explorations et conquêtes récentes. C'est aussi à cette époque qu'apparait une envie de politique coloniale. De plus la France peut adapter sa colonisation à s démographie sans que l'émigration ne lui pèse tout en améliorant sa situation économique par le biais d'investissement dans les colonies d'exploitation. C'est un véritable devoir également pour la France de transmettre sa science et son esprit à travers le monde pour le bien des peuples colonisés et pour l'avenir de la France dans le monde d'autant plus qu'elle en a les capacités financières, militaires et administratives. Cet extrait possède un intérêt certain et une portée importante puisqu'il influença les décisions dans les entreprises de conquêtes mais n'eut que peu d'impact d'un point de vue économique et dans l'opinion publique. On peut constater que ces écrits se vérifient encore aujourd'hui avec l'influence que continue de jouer la France dans ses anciennes colonies.
Bibliographie :
Dictionnaire :
⁃
⁃ BIZERE Jean-Maurice; DROUIN Jean-Claude; KOSZUL Michel; MARX Roland; RUDESQ André-Jean; VAYSSIERE Pierre, Dictionnaire des biographies, le XXe siècle, Armand Colin, Paris, 1994.
Ouvrages généraux :
⁃ MOLLIER Jean-Yves; GEORGE Jocelyne, La plus oingue des Républiques, Fayard, La Flèche, 1994.
⁃ MONNET Sylvie, La politique extérieure de la France depuis 1870, Armand Colin, Paris, 2000.
⁃ REMOND René, Introduction à l'histoire de notre temps 2 : le XIXe siècle 1815-1914, Seil, Paris, 1994.
⁃ TACEL Max, La France et le monde au XXe siècle, Relation Internationale Contemporaine, Masson, 1989.
Ouvrages spécialisés :
⁃ BOUCHE Denise, Histoire de la colonisation française, Fayard, 1981.
⁃ COMTE Gilbert, L'aventure coloniale de la France : l'Empire triomphant 1871/1936, Denoël, Paris, 1988.
⁃ GIRARDET Raoul, L'idée coloniale en France 1871-1962, La Table Ronde, Paris, 1972.
⁃ MARTIN Jean, L'Empire renaissant 1789/1871 l'aventure coloniale de la France, Denoël, Paris, 1987.
⁃ MEYER Jean, Histoire de la France coloniale des origines à 1914, Armand Colin, Paris, 1991.
Plan :
I°) Les bases du second empire colonial français.
1) Héritage et fautes du passé.
2)
3) Explorateurs et conquêtes récentes.
II°) Stratégie d'efficience des colonisations : la théorie de Paul Leroy-Beaulieu.
1) Colonies d'exploitation et capitaux.
2)
3) Colonies de peuplement et émigration.
III°) Idéologie de la politique extérieure française selon Paul Leroy-Beaulieu.
1) Vocation et capacité colonisatrice de la France.
2)
3) La politique extérieure.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire